23 December 2007

Sensibilité moribonde de Dumas père

Pendant une année déjà sinon plus long je suis en train de lire Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas. Ce n'est pas que le français de l'énorme roman est trop difficile de déchiffrer, mais plutôt que cette œuvre est tellement complexe. En toute vérité, il comprend l'équivalent de deux ou trois romans dans une collection de deux tomes épais. L'édition que j'ai prise est celle de Pocket avec une préface intéressante que j'ai évidemment lue, le texte intégral et deux sections commentées, l'une sur le texte même et l'autre un dossier historique. Je compte tout lire, mais à ce moment, je n'ai achevé que 546 pages, deux tiers du premier tome.

Quant à mon esprit amateur de fiction, le livre est bon et le style de Dumas m'attirent beaucoup. Néanmoins il y tant de chapitres qui ne semblent servir à rien. Par exemple, toute l'exposition sur les fameux bandits romains m'a beaucoup confondu et me semble inutile. Les convolutions et circonvolutions du complot me laissent gratter la tête de temps en temps. Mais, c'est d'habitude chez Dumas.

En plus, qui n'est pas vraiment choquant quand je considère
Les 3 mousquetaires, Vingt ans après, Georges et La reine Margot, ce conte du comte est vraiment sanglant. Les assassinats, les enlèvements, les morts. Je me demande si la vie au XIXe siècle était aussi violente ou si ce n'est qu'un effet littéraire que Dumas a voulu établir pour ses fictions. La scène la plus frappante est celle de la fin du chapitre La mazzolata. Je la cite :

... Franz était comme fasciné par l'horrible spectacle. Les deux valets avaient porté le condamné sur l'échafaud, et là, malgré ses efforts, ses morsures, ses cris, ils l'avaient forcé de se mettre à genoux. Pendant ce temps, le bourreau s'était placé de côté et la masse en arrêt ; alors, sur un signe, les deux aides s'écartèrent. Le condamné voulut se relever, mais avant qu'il en eût le temps, la masse s'abattit sur sa tempe gauche ; on entendit un bruit sourd et mat, le patient tomba comme un bœuf, la face contre terre, puis d'un contrecoup, se retourna sur le dos. Alors le bourreau laissa tomber sa masse, tira le couteau de sa ceinture, d'un seul coup lui ouvrit la gorge, et montant aussitôt sur son ventre, se mit à le pétrir avec ses pieds.

À chaque pression, un jet de sang s'élançait du cou du condamné.

Moi, comme Franz dans le récit, je suis devenu malade et faible. On croirait lire un tel passage dans un roman populaire et scandaleux des années 1930 aux EU ou bien voir une telle scène dans un film d'épouvante d'aujourd'hui. La fascination humaine avec la mort existait et existe depuis toujours, et ça rend peut-être la vie plus chère. On est toujours content de ne pas être le prochain bœuf d'entrer dans l'abattoir.

1 comment:

Unknown said...

Hey Son,

I've been meaning to tell you for some time now, that if you haven't seen the movie, 'The Count of Monte Cristo' with Richard Chamberlain, Tony Curtis, et al., that it’s so good and one of my top 5 favorite movies of all time. I’ve probably watched it at least half a dozen times.

For me I view this story as a reminder of the adage, “What goes around, comes around.” Thankfully, the movie leaves out most all the blood, guts and gore, as well as, the superfluous events that you referenced were in the book.

Surely, had I read this book first, I wouldn’t have watched the movie; because as you mentioned, I can’t stomach such gruesome violence either.

Love always,
Your other “Mom”